LE MANCHE

Publié le par christiane loubier

Le manche le plus commode que j’ai connu se
tenait à la porte de l’écurie. C’était un bois d’orme
dont l’écorce rugueuse n’avait pas été enlevée.
À force d’être massé, il avait velouté; chaud
en hiver. Il était devenu doux comme un linge. 
Il était brun. Il s’usait dans la douille. Mon père
le refonçait et le repointait.
 
 

 

Jean Rivière,

Le vent en bas-Poitou,
Écho optique, 1993